Le matelotage pourrait se résumer à l’art des nœuds. S’il est utilisé dans de nombreux domaines, le nœud l’est particulièrement dans la marine. D’ailleurs, on parle souvent de nœuds marins. À l’époque, dans la marine à voile, tous les marins étaient capables de réaliser rapidement de nombreux nœuds, même si chaque équipage comptait un spécialiste des nœuds : le gabier (matelot chargé de la manœuvre des voiles).
Il existe de nombreux nœuds dans le nautisme, mais ils ont un point commun, celui de se défaire facilement. En effet, un nœud marin ne doit pas se défaire sous tension, mais doit pouvoir être enlevé à n’importe quel moment, sans avoir à tirer dessus, même si le cordage est mouillé.
On peut classer les nœuds en plusieurs catégories que nous allons voir ensemble. Sinon, sachez qu’il suffit de connaître 5 noeuds de base pour s’en sortir en navigation.
Les nœuds d’arrêt
Un nœud d’arrêt empêche un cordage de sortir d’un trou. On réalise un nœud d’arrêt pour empêche un cordage de ressortir d’une poulie par exemple. S’ils servent à augmenter le diamètre d’un cordage pour éviter qu’il ne s’échappe, ils peuvent aussi avoir d’autre utilité. Réalisés à l’extrémité, ils peuvent servir de lest, par exemple pour lancer, arrêter les torons (empêcher les cordages de se défaire), servir de poignée ou servir de décoration.
Les nœuds d’assemblage
Ces nœuds — comme leur nom l’indique — servent à lier deux cordages ensemble. Pour choisir le bon nom, il faut tenir compte du diamètre de chacun, du besoin de faire et défaire facilement le nœud et de la tension qu’il doit supporter (tension continue ou intermittente).
Les nœuds d’amarrage
Les nœuds d’amarrage servent à amarrer un bateau, ou de manière vulgarisée, à attacher quelque chose à l’aide d’un cordage. On pourra en fonction de la manœuvre ou de la particularité du nœud utiliser d’autres termes comme « assurer », « frapper »…
Ce sont majoritairement des nœuds à boucle. Ils peuvent aussi servir à raccourcir un cordage, soulever un objet…